Chapitre de l’ouvrage Jérusalem 2048
Au lendemain du 1er novembre 2022, qui clôture un cinquième scrutin en quatre ans, les différentes organisations qui composent le champ progressiste israélien se sont effondrées : neuf députés, sur les 120 que compte la Knesset, se revendiquent de gauche. Et ce, en acceptant de considérer comme tels les quatre parlementaires du Parti travailliste, dont l’histoire a bien plus souvent orientée ses dirigeants vers un nationalisme juif qu’un socialisme universel. Les cinq autres émanent de la Liste unifiée, une coalition de partis arabes menée par le communiste Ayman Odeh.
À l’inverse, la droite et ses alliés extrémistes semblent plus fort que jamais. Benjamin Netanyahu revient au pouvoir avec l’aide de suprématistes, d’ultra-orthodoxes et de farouches partisans de la colonisation.
À défaut d’interroger les motifs de cet effondrement des gauches, tentons sans trop de prétention d’établir, à partir des débats qui les traversent, les bases de ce qui pourrait constituer une nouvelle gauche israélienne d’ici l’horizon 2048.
Lire la suite